Three Thousand Years of Longing

Histoire : 🔗

Alithea est une narratologue (oui oui ça existe) donnant une conférence avec un confrÚre. Elle est perturbée car elle voit des personnages n'existant manifestement pas.

Avant de rentrer dans son pays, elle fait un ptit tour au souk du coin pour acheter un souvenir local. Elle prend une petite fiole en verre un peu biscornue qu'elle ramĂšne Ă  sa chambre d'hotel.

LĂ , elle nettoie sa boutanche et lĂ , un gĂ©nie semble en sortir. Il lui annonce qu'elle a le droit Ă  trois vƓux mais ils commencent d'abord par discuter longuement.

Ressenti : 🔗

Bon c'est pas ce que j'attendais. George Miller est Monsieur Mad Max et franchement je me suis toujours pas relevĂ© de Fury Road. Et bon bha j'ai besoin d'une suite. Mais non, lĂ  c'est changement radical d'ambiance. Exit le post-apo, aurevoir la folie survoltĂ©e des vĂ©hicules bagnoles rouillĂ©es, ciao le sable. Ha non ! Il y a quand mĂȘme un peu de sable.

On revisite un peu les contes des milles et une nuit avec un Djinn, des reines, des trahisons perses, des conquĂȘtes otomanes. L'histoire se dĂ©roule sur un bon paquets d'annĂ©es puisqu'on nous raconte un peu la vie et les tourments du gĂ©nie emprisonnĂ©e dans sa fiole. Mais au lieu d'un dĂ©lire exhubĂ©rant et bariolĂ© d'un Aladdin de Disney ici, on a un personnage surnaturel plutĂŽt terre-Ă -terre et posĂ©.

Le film est vraiment trĂšs chouette et aborde des thĂȘmes assez insoupçonnĂ© compte tenu du contexte. Au lieu de dĂ©lire excentrique que l'on pourrait rĂ©aliser avec ces vƓux, ça parle bien plus de bonheur, de choix de vie, d'amour avec un point de vue plutĂŽt sĂ©rieux et rĂ©aliste. En effet, alors que la narratologue dĂ©couvre le gĂ©nie et le cadeau qu'il lui propose, celle-ci est plutĂŽt mĂ©fiante et finalement plutĂŽt dĂ©sintĂ©ressĂ©e.

Le film a un joli propos mais aprÚs j'aurai un peu plus de folie visuelle. Le film nous montre des époques révolues et fantasmées mais ce n'est au final que trÚs furtif. On voit par exemple la Reine de Saba et surtout on y voit une girafe-zÚbre, une sorte d'étrange animal qui traßne sur les marches du trÎne, des personnages fantastiques en fond d'image mais ça ne va pas plus loin que ça. C'est trÚs dommage, ça aurait rajouté un peu de fantastique à ce récit. J'ai l'impression que le film tente tant que possible à virer tout l'aspect surnaturel et je trouve que ça aurait au contraire aidé à rendre le film plus agréable.

Dans sa globalitĂ© j'ai trouvĂ© le film au final pas trĂšs attractif. En gros le film commence dans un environnement assez dĂ©plaisant. On est dans un aĂ©roport, puis une salle de confĂ©rence puis une chambre d'hotel. C'est trĂšs impersonnel et froid et fonctionnel. Puis enfin le surnaturel arrive et lĂ  on est transportĂ© dans un palais antique avec ses quelques crĂ©atures mythiques et ses Ă©tranges personnages. LĂ , ça devient intriguant, ça fait rĂȘver mais Ă  chaque fois que je commence Ă  vraiment apprĂ©cier l'environnement, le flashback s'estompe pour revenir sur ces lieux mornes avec Tilda et Idris en peignoir en train de papoter.

Plus le film avance et plus le temps avance Ă©galement et chaque nouveau flashback est de moins en moins fantastique. Et forcĂ©ment ça fait de moins en moins rĂȘver.

spoil

Et c'est d'ailleurs un des points du film. C'est que le gĂ©nie annonce qu'il peut s'adapter au monde. Mais maintenant qu'il est Ă  notre Ă©poque, oĂč la science explique un peu tout, que la magie a disparue, mĂȘme lui ne peut plus s'adapter. Il n'a plus sa place.

Bon et ça dit Ă©galement que l'amour ne peut pas ĂȘtre demandĂ©/imposĂ©, hein.

Bon donc globalement c'est pas ce que j'attendais, mais ça reste un film quand mĂȘme trĂšs sympatique.