Histoire : đ
Willem Dafoe s'introduit dans un penthouse richement dĂ©corĂ© pour y subtiliser quelques Ćuvres d'art. Il cherche un tableau en particulier sans succĂšs mais il n'a pas le temps de trop fouiller il n'a que quelques secondes pour pouvoir partir sans emmerdes.
Alors qu'il décide de se barrer, le systÚme domotique s'emballe et déclenche l'alarme et verrouille l'appart. La clim s'emballe, l'eau est coupée, les alarmes retentissent et notre pauvre type est coincé.
Ressenti : đ
J'avais lu que c'Ă©tait pas terrible et qu'il n'y avait qu'une seule idĂ©e et que ça n'allait pas plus loin mais j'Ă©tais quand mĂȘme intriguĂ©. J'aime bien cette idĂ©e d'une personne contrainte dans un lieu et qui doit s'en dĂ©merder. Mais je ne savais pas trop quel axe allait ĂȘtre abordĂ©. Et j'ai Ă©tĂ© ravi de me rendre compte que c'Ă©tait l'aspect dĂ©brouillardise et survie qui Ă©tait l'aspect central ! Notre cher Willem Dafoe va devoir se dĂ©brouiller pour se nourrir et surtout boire le temps de trouver un moyen de sortir de cette prison grand luxe.
Le penthouse est assez cool et fait un terrain de jeu parfait. Je trouve ça dommage qu'on ait pas plus le droit Ă une exploration en profondeur du lieu. Ăa ne nous est pas montrĂ©. Et ça permet de faire trainer un peu l'histoire sinon le film se bouclerait en moins d'une heure. C'est un peu le souci d'un film Ă fort concept, c'est que l'idĂ©e de base est cool mais faut meubler pour la suite. Mais j'ai trouvĂ© que sur ce point le rĂ©alisateur s'en sort plutĂŽt bien. Je n'ai pas trouvĂ© qu'il y ait de longueurs. Faut dire que le mĂ©trage ne dure qu'une heure quarante-cinq.
Tiens ptit fun fact : ça se passe trÚs probablement à New York vu la gueule des gratte-ciels toussa (ou tout du moins une ville de ce genre) mais le film n'est pas américain. Il est grecquo-germano-belge et ils ont réussi à convaincre Willem Dafoe (qui est americano-italien (just so you know)).
Bon donc, une partie du scĂ©nar va consister Ă trouver de quoi rester en vie, la seconde partie va ĂȘtre la santĂ© mentale de notre pauvre bonhomme et enfin le troisiĂšme aspect est la recherche d'une sortie. Et c'est assez marrant de voir que sur ce troisiĂšme aspect, la solution envisagĂ©e par notre pĂ©pĂšre est assez visuellement artistique.
spoil sur le déroulement de l'histoire
Bon, donc notre gars est enfermé sans flotte avec une clim folle qui fluctue de 40° à 10°c. Il trouve un peu de bouffe mais c'est la soif qui lui pose souci.
Il envisage l'eau de l'aquarium mais elle est salée, il y a un ptit bassin dans le salon mais elle est chlorée, il mange les quelques glaçons, il lÚche les parois du congÚlo qui sont humides à cause de la condensation mais c'est bien léger. Il finit par trouver le systÚme d'arrosage automatique qui lui fonctionne encore. Il place donc des récipients pour faire le plein une fois par jour quand ça se déclenche. Ce problÚme est désormais résolu.
Pour la bouffe c'est pas la panacĂ©e, mais il y a quelques rĂ©serves, il bouffe mĂȘme un poisson de l'aquarium, il laisse tremper les nouilles dans l'eau froide pendant 24h⊠C'est pas trop trop un problĂšme mĂȘme si sur le long terme ça ne peut pas tenir.
Ăa laisse plus de temps Ă trouver une sortie. Et bon, il n'a pas trop tentĂ© de briser les vitres immenses du penthouse. On me fera pas croire qu'il n'y avait pas moyen d'en briser une avec les meubles et compagnie⊠M'enfin.
Non du coup il tente de creuser la porte en bois avant de se rendre compte que ça ne fait que planquer une armature en métal. Du coup, sur les cÎtés la sortie n'est pas possible donc il s'oriente vers le haut. Dans le salon, il y a au plafond un puit de lumiÚre. Mais le plafond est ⊠désespérément haut. Il s'attÚle alors à la création d'un monticule de meuble attaché avec des cordes à base de rideaux.
Son monument de bric et de broc est assez impressionnant et il "fonctionne" : la fenĂȘtre du plafond est Ă portĂ©e de main. Il faut creuser le bĂ©ton avec les rares "outils" qu'il peut trouver. Ăa rĂ©vĂšlera de magnifiques Ă©crous qu'il va ĂȘtre compliquĂ© d'ouvrir sans vĂ©ritable outil. Il va creuser dans un pied de chaise en bois un trou hexagonal pouvant faire l'affaire. Sa clĂ© DIY fonctionne difficilement mais se brise, il va donc devoir rĂ©itĂ©rer cet exploit pour tout dĂ©boulonner.
Au bout de plusieurs jours il parvient Ă ouvrir et donc Ă sortir mais le film s'arrĂȘte lĂ sans nous en montrer plus.
Je me suis régalé.
Le film ne prétend pas proposer plus que ce qu'il nous offre. C'est intéressant, concis, bien foutu et Willem Dafoe est trÚs bien dans ce rÎle.