La Ligne Verte

Un sacré tire-larme ce film. Mais qu'est-ce qu'il est bien.

Après avoir réalisé The Shawshank Redemption, Frank Darabont nous replonge une nouvelle fois en prison. Cependant ce coup-ci on est en 1935 pour suivre le bloc E ayant donné son surnom au film de part son sol couleur vert pomme. Il s'agit de la section de la prison où sont interné les taulards condamnés à mort attendant l'application de leur sentence.

Ouai c'est pas un film très joyeux au premier abord. L'ambiance s'annonce lourde, grave, tendue. Mais du haut de ses trois heures le film nous propose des situations nous permettant de nous évader grâce à des moments forts en émotions. Des interactions humaines indispensables pas toujours faciles voir carrément invivables.

Le film nous raconte comment un détenu colossal brise la monotonie d'un système bien huilé. John Coffey arrive donc dans sa cellule et force est de constater qu'il est différent. Et pas uniquement son physique hors norme mais plus sa façon d'être : dur à croire qu'un gaillard aussi massif et ayant tué et violé deux gamines puisse avoir peur du noir. D'ailleurs l'acteur n'est pas plus grand que les autres acteurs mais un vrai jeu de perspective et de placement de caméra participe à cette impression.

Du surnaturel pointe vite son nez et insuffle tout un nouvel éclairage sur le film. Notre cher détenu s'avère détenir des pouvoirs permettant de guérir et ré-insuffler de la vie dans les gens. Bon je ne vous spoile pas plus.

L'histoire reste assez légère sur le côté surnaturel et sa mise en scène est assez sobre. C'est le jeu des acteurs qui comble cette sobriété d'effets spéciaux. Ils sont tous bons : les gentils transpirent effectivement la gentillesse sans tomber dans le niais et les têtes à claques bha t'as envie de les tarter.

Le décor est superbe avec souvent de très beaux éclairages alors que bon c'est pas censé être bien ragoûtant. Niveau ambiance c'est vraiment bien foutu. L'image orangée est bien chaude, la musique d'époque sortant des vieux transistors, les vieilles bagnoles, on s'y croit à fond, on en serait presque nostalgique.

C'est par ce film que j'ai découvert Thomas Newman avec ses musiques sympatoches.

Dans ce film ça cause un peu de religion et aussi de racisme. Mais je trouve ça dommage que les personnages remettent en question leur rôle de bourreau uniquement via le prisme de la religion.

Bref, ce film est plus que recommandé.