Pitch Black

Film avec un budget assez conséquent mais avec pas mal d'ambition. On est ici dans de l'horreur/action/science-fiction avec une identité visuelle assez forte.

Un vaisseau spatial est en plein vol interstellaire avec son équipage en hibernation quand il subit … des trucs. Bref, le capitaine est tué, le reste de l'équipage est réveillé et tente de poser l'engin qui se décompose petit à petit sur la première planète venue.

Non sans mal, ils arrivent au sol avec à peu près tout le monde intact dont l'infâme Richard B. Riddick un tueur particulièrement agressif et massif incarné par Vin Diesel dans l'un de ses tout premier grand rôle du cinéma. L'environnement n'est pas trop hostile : il est possible de respirer, les températures sont vivables cependant ils sont dans un désert, il va leur falloir trouver de quoi boire. Leurs réserves d'alcool ne tiendront pas bien longtemps sur cette planète aux trois soleils ne laissant aucune nuit pour se rafraîchir.

Nos survivants se rendent vite compte que la planète n'est au final pas si morte que cela puisque d'étranges créatures voraces rôdent dans le noir et ont une légère tendance à tuer ce qui passe trop près. C'est vraiment une chance que cette planète n'ait pas de nuit, hein !

Nos humains trouvent non loin de leur zone de crash et campement abandonné avec un vaisseau qui semble prêt à fonctionner si on lui fournit un peu de courant. Par chance dans ce futur, tous les vaisseaux fonctionnent avec des piles du même format. Nos rescapés n'ont donc qu'à trimballer leurs batteries de l'ancien vaisseau écrasé vers ce “nouveau” pour retourner sur notre bonne vieille Terre.

Ce qui suivra vous surprendra : il va y avoir une éclipse totale ce qui permettra donc aux vilains autochtones de se balader librement pour vaquer à leurs occupations de type massacres.

L'histoire n'est pas trop compliquée, on a le droit à peu de retournement de situation mais bon c'est pas ce qu'on demande à ce type de film. On veut du frisson, des gros bras, de l'affrontement inter-éspèce, du sang et des larmes. Et le contrat est rempli.

Bien évidemment on se tape la rivalité entre le flic qui veut pas cesser de faire chier le malfrat alors que ce dernier est bien entendu le seul à même de démerder tout le monde et donc la clé de voute d'une fin heureuse. C'est ptet un peu trop appuyé sur ce point. Et franchement, je sais pas vous, mais le flic est tellement chiant et rien que son allure me gonfle que forcément dès les premières secondes je suis team Riddick.

Visuellement le film a décidé d'y aller à fond. On se croirait dans une gallerie de shaders. Déjà les soleils n'ont pas tous la même couleur, on alterne donc avec un étalonnage bleuté se rapprochant de la nuit américaine et une étalonnage très orangé voir rouge. Franchement c'est pas spécialement déplaisant.

On a le droit aussi à la vision de Riddick qui a été trafiqué et qui est donc à peu près nyctalope. Et enfin on a la vision des aliens qui est en noir et blanc sacrément brouillé. Bref, visuellement ça se la joue pas mal.

Les environnements sont désertiques avec au final assez peu de décors probablement pour épargner un budget assez restreint vu l'ambition du film. Les monstres ont une bonne allure d'ailleurs : leur design est vraiment sympatoche, ça fait un peu zergling avec des protubérances immenses sur les joues.

spoilers

On a des gosses dans les pattes mais étonnament, le film ne se prive pas d'en tuer quelques-uns. Bon c'est pas les seuls non plus, hein.

Le film connaîtra deux suites centrées sur Riddick alors qu'à la base il devait mourir à la fin et non Carolyn mais bon business is business.