The Crazies

Dans une bourgade de l'Iowa, un brave Sheriff et son assistant profitent d'un match de baseball de l'équipe locale (America toussa toussa) lorsqu'un pécor du coin débarque sur le terrain avec un fusil. Le mec semble pas bien clair du coup le Shériff s'interpose et hop en vient à tuer le pauvre bougre qui allait vider son chargeur face à tout le public sur le flic.

Le lendemain, un autochtone enferme sa femme et son fils dans un placard puis fout le feu à la baraque. Ça fait quand même deux évènements pas bien net pour notre petit havre des USA.

Jusque-là ça va, le film se tient. Mais très vite ça s'emballe et ça devient meh meh meh. Et du coup, comme souvent quand je trouve un film naze, je n'arrive pas à m'empêcher de vous le spoiler.

Ça aurait pu être un poil mystérieux ou un poil survival horror mais non. Direct les gros sabots, l'armée qui arrive pour sauver les ploucs locaux (alors que le COVID-19 prouve bien que là-bas, si t'alignes pas le pognon le gouvernement n'en a rien à secouer de toi) avec des moyens hors du commun : des hélicos, un hôpital de fortune installé en dix minutes, toutes les bagnoles sont immobilisées… Bref, je sais pas si je me suis assoupi ou s'il y a eu une ellipse ou un peu de magie mais en un claquement de doigts tout a changé du tout au tout sans que les personnages ne s'en rendent compte.

Et puis c'est vraiment pas fin. Le héros a sa femme enceinte. Spoiler alert : son pote se sacrifie dans un élan de bravoure écœurant de m'as-tu-vu. Ha et puis la femme est (à peine enceinte) toujours en train de se faire sauver par son mari sans qui elle ne serait pas grand-chose. Il n'y a bien qu'à la fin du film que c'est un peu l'inverse (mais pas trop non plus, elle lui a tendu la main pour qu'il se relève quoi).

Dans la liste des clichés, on a le droit aux images satellites qui servent à rien. Le van noir aux vitres teintées qu'on sait pas trop ce qu'il fait mais qui est super louche. L'explosion nucléaire (sisi je vous jure !) que nos héros fuient de justesse. Le gentil militaire qui éxécute les ordres mais qui ne peut se résigner à tuer des civils. Le virus créé en laboratoire qui s'échappe, contamine tout le monde sauf le héros et sa femme. L'enfant qui voit sa mère se faire arrêter et du coup a le comportement le plus louche du monde en courant vers la bande de militaire qui tire à vue. La bagnole dans le grenier depuis des années mais qui est en parfait état de marche, mais aussi le camion chez le mécano mais également en parfait état de marche, les deux avec le plein d'essence. Les zombies qui mettent trente secondes avant de se décider à tuer les héros alors que pour les autres c'est bien plus rapide. Le mec qui s'est fait torturer avec les yeux cousus (enfin les paupières) qui se fait découdre la bouche (parceque oui, il n'avait pas uniquement les yeux (oui, les paupières) mais aussi la bouche), pour dire “Derrière toi !” alors que je le rapelle il peut pas voir. Les gens qui meurent d'une balle tout de suite mais les ceux qui ont un poil plus d'intéret scénaristique ont le droit à une ptite réplique ou un truc avant de mourir.

Je sais que bon, dans un film, il faut mettre un peu de ce genre de truc sinon ça serait un poil tristoune et le film ne se veut pas réaliste (je l'espère tout du moins), mais là c'est un poil too-much. Ça saute vraiment aux yeux et ça s'accumule. Franchement, on est pas loin du nanar sauf que l'emballage est pas dégueu. C'est vrai quoi, c'est dur de le classer dans les nanars au final parceque qu'il a des “vrais” acteurs. Il a de bons effets spéciaux, un sacré budget, ça fait péter des trucs, c'est plein d'hélicos, il y a une chiée de figurants. Bref, ça sent le pognon à plein nez et l'envie de bien faire, mais scénaristiquement ça vole pas haut et ces incohérences de partout ça plombe le truc.

Bref, il est pas drôle, il est pas intéressant et voilà, heureusement qu'il n'est long. En plus, les zombies du film sont pas terribles, ils sont très propres et pas complètement débiles non plus.

Ce film est un remake d'un film du même nom par George A Romero de 73. Voilà tout.